cleoy8g5s
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Wysłany: Pią 16:47, 13 Wrz 2013 Temat postu: hollister outlet sale La défense maladroite de Br |
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M. Teinturier tente ensuite de démontrer l'inocuité des sondages. Il reconna?t, bien s?r, que certains électeurs peuvent être influencés par les cotes des candidats. Mais il accuse ceux qui s'inquiètent de cette influence de un électeur "fermé aux bruits du monde", en lieu et place de l'électeur informé et délibérant des démocraties modernes. Brice Teinturier retrouve ici une ligne argumentaire classique, qui assimile critique des sondages et réaction antidémocratique. L'argument est si grossier qu'on pourrait [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] à la mauvaise foi et de répondre. Supposons que M. Teinturier soit seulement na?f, et t?chons de l'éclairer. Ce à quoi la critique des sondages prétend l'électeur, ce n'est pas, dans une logique "réactionnaire", au débat public. C'est au contraire, dans la plus pure tradition démocratique, aux multiples pressions symboliques que, comme d'autres discours prétendument objectifs, les [url=http://puguo.com/space.php?uid=266754&do=blog&id=8350]giubbotti peuterey What To Find Out About Governme[/url] sondages exercent sur lui.
M. Teinturier affirme d'abord la pertinence des sondages. Beau joueur, il admet que [url=http://www.bankonco.com/hollister.php]hollister[/url] les prédictions des sondeurs se sont avérées fausses à l'élection présidentielle de 1995 comme à celle de 2002. Mais c'est pour mieux que, dans l'ensemble, "l'outil [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] a plut?t démontré sa validité, sa robustesse et sa précision". Pourtant, les erreurs de 1995 et de 2002 ne sont pas des cas isolés?: rappelons-nous que les sondeurs annoncèrent la victoire de la gauche aux législatives de [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] 1978, donnèrent l'avantage à Giscard pour la présidentielle de 1981, couronnèrent le "oui" avant le référendum européen de 2005, portèrent [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] Ségolène Royal au pinacle en 2007 (quand ils ne pla?aient pas Jean-Marie Le Pen au second tour)...
Tout récemment, les primaires socialistes ont donné aux sondeurs une nouvelle occasion de se . M. Teinturier se félicite que les instituts de sondages aient prévu les bons scores de M. Hollande et de Mme Aubry. Prévoir que les deux principaux "éléphants" socialistes, qui disposent d'assises solides dans ce parti, et bénéficient de l'attention privilégiée des médias, arriveraient en tête, voilà certes un pronostic remarquable. Mais nul n'avait [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] prévu le score élevé d'Arnaud Montebourg, qui constitue pourtant le fait le plus significatif et le plus neuf de ces primaires. Cet aveuglement nous en [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] dit long?: capables de reconna?tre les grandeurs établies (Hollande, Aubry), les sondeurs semblent en revanche incapables d' les percées critiques, les dynamiques nouvelles (Montebourg).
– soit trois jours après la tenue d'un important colloque sur "la critique [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] des sondages" à l'Assemblée nationale – un article dans lequel M. , de l'institut Ipsos, tente de répondre aux reproches, de plus en plus nombreux, adressés aux sondeurs.
Ceux qui attendaient un débat technique sur les conditions (? combien problématiques) de production des enquêtes, ou une réflexion approfondie sur les conséquences [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] de l'inflation sondagière sur la vie publique, ont été dé?us. L' des sondages a régulièrement besoin de son envahissant développement à grand renfort de citations décoratives (de Saint Augustin à Maurice Druon), de poncifs pour d?ners en ville (sur l'importance des nouveaux et l'émergence d'une société "de plus en plus [url=http://hccweb6.bai.ne.jp/nyanji/cgi-bin/aska.cgi]www.vivid-host.com/barbour.ht[/url] réflexive"). Il s'agit de oublier que les sondeurs vendent des produits et qu'ils n'en sont donc pas les meilleurs [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] juges. Sur le fond, rien de bien neuf dans cette énième des sondages. Brice Teinturier puise dans le maigre arsenal théorique des sondeurs, redonnant vie, le temps d'un article, à quelques "sans ?ge et sans auteur".
En somme, à chaque grande échéance électorale de ces dernières décennies, les sondages ont failli. , comme le fait Brice Teinturier, "la robustesse" et "la précision" de l'instrument sondagier relève donc de la malhonnêteté, ou d'une forme particulièrement inquiétante de déni.
La dissertation de M. Teinturier cache donc un enjeu de taille. Ou plut?t deux enjeux contradictoires. Pour le sondeur, il s'agit de une profession de plus en plus discréditée, en repoussant notamment la menace d'un encadrement juridique plus strict. Pour le citoyen, il s'agit de défendre la démocratie contre une fièvre sondagière qui l'abaisse et la mutile. La critique des sondages est donc, plus que jamais, une exigence démocratique.
Enfin, M. Teinturier reconna?t une très forte augmentation du nombre de sondages politiques, mais rejette l'idée selon laquelle ceux-ci seraient trop nombreux. Là encore, il faut s'. qu'il y a "trop de sondages", c'est que l'on a passé un seuil critique, et que le sondage politique, qui était autrefois une technologie marginale, est aujourd'hui une pratique omniprésente, qui modifie en profondeur les conditions d'exercice de la démocratie. Ce nouveau régime démocratique saturé de sondages, à quoi ressemble-t-il?? A en Brice Teinturier, c'est une démocratie éclairée, idéale, faite de "réflexivité" [url=http://hotel-birth.com/cgi-bin/C-002/birthboad/visit/main.pl?PAGE_NUM=1%2525255D1]louboutin Les contribuables i[/url] et d'"échanges". Libre à M. Teinturier, qui cite les pères de l'Eglise, de rêver à cette sorte de cité céleste. Mais force est de que le tableau idéal qu'il brosse ne correspond pas à la réalité. Car la démocratie sondagière, c'est bien plut?t la réduction de la vie politique à une dérisoire course de chevaux, et une arithmétique fabriquée par une industrie privée comme raison du débat public.
L'isoloir, que nous tenons à juste pour une conquête démocratique majeure, a été justement inventé pour que l'électeur puisse sans ce que votent les autres, comme le rappelle Alain Garrigou, par ailleurs spécialiste éminent – et critique – des sondages. De plus, que les sondages pèsent sur l'élection ne revient pas à , comme M. Teinturier feint de le , que les [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] électeurs s'empressent de 44 % des suffrages au candidat que les sondages créditent de ce score. Il s'agit seulement de que les sondages consacrent a priori certains candidats et rangent les autres au rayon des utilités, et que cette pré-sélection invisible ne [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] saurait être sans conséquence sur le débat public et sur le vote.
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