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Les raveurs sont un produit de la modernité. Certes, leur tenue vestimentaire est étrange, leur musique hermétique, et leur façon de la fête, bruyante. Et alors ? Ils sont à l'aise dans le quand la fracture numérique menace de créer une nouvelle forme d'analphabétisme informatique. Ils sillonnent l'Europe, qui est pour eux leur espace géographique naturel. Ils ont développé un de vie solidaire là où notre société individualiste montre ses limites.
estimait qu'on peut de l'état d'une société à la façon dont elle traite ceux qui vivent leur différence à sa marge. Les raves sont un phénomène nouveau en qui reste à dé et à .
Mais, réellement, combien de fois entend-on de drames survenus au cours de fêtes techno ? Une fois par an ? Deux fois ? Vu le grand nombre de personnes qui s'y retrouvent, on peut qu'il s'agit probablement d'un des modes festifs les plus sûrs pour notre jeunesse. Les ou d'autorité une réglementation inadaptée qui reviendrait au même reviendrait à cette jeunesse à des modes de défoulement sûrement beaucoup plus problématiques pour notre société.
Bien sûr, on pourra toujours un exemple tragique ou une série noire, mais, rapportés à l'ensemble, ils ne signifient rien. Les organisateurs ont, pour ré à leur [url=http://www.moncleroutletosterblade.com]moncler outlet[/url] passion, développé de hautes compétences dans les nouvelles (informatique, [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] électronique, etc.) et se sont justement installés dans des régions françaises qui manquent cruellement de ce type de savoirs techniques. Ils pourraient de grands aux collectivités locales si les maires voyaient en eux des alliés plutôt que des étrangers.
Cette forme de rassemblement aux caractéristiques rares à notre époque (gratuité, spontanéité, autogestion) semble aux fractions les plus conservatrices de notre pays une phobie irrationnelle qu'il est intéressant d'. L'amendement Mariani qui visait à les de fait a engendré une quantité de réactions disproportionnées face à ce qu'est au fond une rave : un rassemblement informel de personnes qui viennent écouter de la [url=http://www.ilyav.com/uggsoldes.php]ugg pas cher[/url] musique électronique.
Si la réglementation proposée par le député RPR du Mariani avait été votée, aurait-elle permis d'empêcher un homme de du toit d'un hangar ? Non. Un autre argument de cet élu était que les raves sont des zones de non-droit. Il vient aussi d'être démenti par les faits. Lors d'une free party (rave) près [url=http://kaiyukan.net/joyful/joyful.cgi]moncler Places To Visit In It[/url] de Belfort, six arrestations ont eu lieu. Ce qui prouve que l'état actuel de la [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] législation permet tout à fait à la de son travail et de contre les débordements éventuels.
Enfin, ils revendiquent le droit de la fête loin des discothèques, où la sélection à l'entrée et le délit de faciès choquent leur goût pour la fraternité.
On peut pourtant légitimement se demander : pourquoi leurs amateurs semblent-ils tant de mal à de les déclarer ? Tout simplement parce que ces déclarations se transforment toujours en interdictions. Après le rejet de l'amendement Mariani, certains, pensant été mieux compris, tentèrent de la carte de la déclaration [url=http://www.louboumaterialistanyc.com]louboutin[/url] en bonne et [url=http://www.mquin.com/saclancel.php]lancel pas cher[/url] due forme. Las, ceux qui ont essayé ont essuyé un refus catégorique de la part des préfets. Doit-on s'é qu'ils se détournent des pouvoirs publics pour leur musique loin des regards et des contrôles administratifs ? Leur mouvement n'est pas clandestin par défi, il l'est par obligation, pour malgré l'hostilité qu'il rencontre de la part de ceux qui ignorent tout de ces jeunes mais veulent quand même les régir.
Les raves sont une extraordinaire opportunité pour notre société si on comprend leur nature et leur potentiel. Ce sont des lieux d'effervescence artistique, de mixité sociale, où des gens de toutes origines se retrouvent [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany outlet[/url] de façon pacifique. Les entretiens que j'ai menés auprès des gendarmes parfois appelés à vérifier que rien de grave ne se passe lors de ces rassemblements montrent que l'on s'y bagarre beaucoup moins que dans les discothèques ou les bals de village.
Liberté, égalité, fraternité : voilà des impératifs que notre République devrait à intégrer. A défaut, elle risque de se dans sa peur.
Le des 6 et 7 juillet fut marqué par plusieurs drames : un accident pendant un concert de musique yiddish à Strasbourg (11 morts, 85 blessés), deux excursions tragiques à Chamonix (6 morts et 1 disparu) et une rave à Rouen (1 mort).
é Malraux créa les Maisons de [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] la , on eut grand mal à des animateurs dans les zones rurales. Puis les "hippies", comme on les appelait alors, des néoruraux, souvent venus des villes avec un bon niveau d'éducation, s'y investirent, et chacun y trouva son compte.
Evidemment, personne ne va "La musique yiddish tue" ou "Interdisons aux gens de en montagne sauf s'ils ont une autorisation du préfet". Mais la musique techno, elle, se retrouve sur le banc des accusés. Pourtant, les événements offrent, au-delà des apparences, un démenti rigoureux à ses détracteurs. Le risque zéro n'existe pas. Toutes les réglementations du monde n'ont pas empêché un arbre [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler[/url] de sur une vaste tente à Strasbourg. On a parlé légitimement de "fatalité". Malgré leur bon état et la compétence reconnue des alpinistes, ils ont trouvé la mort en s'adonnant à leur passion.
Le point de vue - contraire à celui de M. Mariani - des députés socialistes, d', des Verts, de Michèle Alliot-Marie ou des communistes se voit validé. Les fêtes techno informelles réunissent régulièrement des milliers de jeunes et de moins jeunes sur tout le territoire. Il y a quelquefois des débordements comme peuvent en tous les regroupements humains. On peut parfois y de la drogue, comme dans nos écoles ou nos banlieues. Et personne ne veut l'école ou les . L'Angleterre, qui n'a pas de raves, est pourtant à [url=http://zx.sxcm.net/E_GuestBook.asp]barbour pa[/url] l'heure actuelle le pays d'Europe où l'on consomme le plus d'ecstasy. En France, une étude récente du CNRS montre que le premier lieu où l'on consomme cette drogue, c'est la discothèque. Les solutions de facilité ne sont jamais les bonnes solutions.
Que demandent-ils ? Ils réclament la liberté de se des heures durant pour et écouter de la musique. Ils réclament une réglementation adaptée [url=http://www.jordanpascherofficiele.com]air jordan pas cher[/url] qui leur permette de la gratuité de leurs rassemblements, respectant ainsi leur volonté d'égalité.
Lionel pourtau est chercheur en sociologie (université Paris-V) et membre d'un collectif de raveurs.
La mise en cause des formes musicales émergentes et de la sociabilité qui les accompagne est une vieille habitude que l'on rencontre régulièrement dans l'histoire humaine. Ainsi [url=http://www.mquin.com/gzparis.php]giuseppe zanotti sneakers[/url] du swing sous l' nazie ou du [url=http://www.px.tsukuba.ac.jp/home/tcm/kyoshida/cgi-bin/postmail.cgi]hollister outlet sale Les inv[/url] rock dans l'Amérique du maccarthysme.
En fait toutes ces réactions nous éclairent surtout sur les "anti". Certains élus de droite ont accusé la majorité de dans l'électoralisme. Mais n'importe quel sociologue politique amateur sait qu'il est plus avantageux de les couches conservatrices de l'électorat sensibles au discours sécuritaire que les jeunes, qui votent peu et souvent pour des partis contestataires. Le courage a été ici de le parti de la raison et de l'ouverture d'esprit contre celui de l'émotion et de l'ignorance pourtant soutenues par les sondages du moment.
parle de l'"arrogance" qu'auraient développée les organisateurs parce qu'ils réussirent à sa loi d'exception aussi précipitée que dangereuse. Travaillant parmi eux depuis quatre ans, je n'ai vu à ce moment-là nulle arrogance, juste un regain d'intérêt pour la chose publique lorsqu'ils réalisèrent que la politique ne leur était pas systématiquement hostile. Par contre, comment celui qui "utilise" un mort pour d' une vision sécuritaire et une action purement répressive à propos d'un mouvement culturel qui ne répond pas à ses affinités ? La démagogie, par définition, [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] se nourrit de tout.