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DES 15 heures, hier, l'Odéon-Thé?tre de l'Europe est plein jusqu'au troisième balcon pour le débat sur l'initiative des auteurs-producteurs et des artistes-interprètes autour du thème "l'exception générale pour la culture, l'audiovisuel et l'exclusion de la propriété artistique dans les accords de l'AMI: une question de survie" (1). Georges Lavaudant, directeur de l'Odéon, après que Pierre Tchernia a ouvert la rencontre, [url=http://www.lcdmo.com/jordanpascher.php]air jordan pas cher[/url] tient à dire qu'il lui semble logique d'accueillir un tel échange en son thé?tre, compte tenu de l'état d'alerte en cours. Catherine Trautmann, ministre de la Culture et de la Communication, prend ensuite la parole (on lira par ailleurs ses propos). Olivier Carmet, pour la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD, puissance invitante, chargée de la coordination du débat), la prie de rester. Catherine Trautmann s'assied donc c"té jardin, auprès de Bertrand Tavernier. Au mur du fond, il y a cette inscription: "Accord multilatéral sur l'investissement ? L'AMI: L'ENNEMI". Olivier Carmet estime que Catherine Trautmann s'est plus exprimée "en porte-parole du gouvernement" qu'en ministre en charge de la Culture. "Votre discours, poursuit-il, est à la fois rassurant et [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] préoccupant. Au chapitre des questions, pourquoi est-ce l'OCDE (soit les vingt-neuf pays les plus riches) et non l'Organisation mondiale du commerce qui a charge du dossier?" Quant à la "discrétion" entourant les pourparlers (engagés en mai 1995 ? NDLR), elle n'a heureusement plus cours. [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] "Le secret [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour[/url] est levé." "A quelle majorité le traité sera-t-il signé? Quelle est la règle? Ne peut-on imaginer que quelques pays constitueraient, de l'AMI, le noyau dur? Ce serait inacceptable. On essaye d'imposer un marché unique mondial, au nom de l'ultra-libéralisme et d'une pensée unique. Les Etats n'auraient plus que des obligations, tandis que les plus colossales entreprises auraient tous les droits..."
Serge Siritsky (de la revue "Ecran total"), en qualité de "modérateur", passe d'abord la parole à des invités étrangers: les cinéastes Gabriel Axel et Henning Carlsen (Danemark), le scénariste Mac Gudgeon (Australie), Adam Baxter [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] (représentant les acteurs britanniques), le réalisateur Manuel Gutierrez Aragon (Espagne), Fons Rademaker (Pays-Bas). Tous s'accordent à constater que l'AMI, sous leurs climats respectifs, n'a bénéficié d'aucune publicité. L'éveil leur est venu de France. Costa-Gavras, qui garde un pied aux Etats-Unis, estime que "l'arrogance de certains Américains ne [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] cesse d'enfler depuis la chute du Mur, mais lorsqu'on parle avec des cinéastes [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] de là-bas, ils peuvent nous comprendre..." Autres interventions: le Québécois Gilles Carle, l'Italien Francesco Maselli, pour qui l'enjeu là-dedans "ce n'est pas la culture, mais la démocratie". [url=http://www.lcdmo.com/jordanpascher.php]jordan pas cher[/url] Le plasticien Peter Klasen souligne la part médiocre [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] généralement dévolue à l'art contemporain. Le compositeur Jean-Claude Petit se réjouit de voir en l'audiovisuel "le dernier rempart" apte à assurer la pérennité de la création fran?aise.
Jeanne Moreau se déclare d'emblée "contre l'AMI, dont les méfaits s'étendraient [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] bien au-delà de la culture: en ce moment, je [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] relis les poèmes d'Eluard et d'Aragon sous l'Occupation. Je pense aussi à "1984" de George Orwell... Il faut refuser la mainmise, se battre pour la liberté. Un seul mot: résistance!" Elle [url=http://www.jordanpascherofficiel.com]air jordan[/url] est très applaudie. Jack Ralite succède à Alain Finkelkraut, pour qui, en gros, le danger vient de "l'intelligence artificielle" mena?ant l'Europe des Lumières. Jack Ralite flétrit aussit"t "ce tribunal au pouvoir absolu qui dépasserait les Etats au profit exclusif de sociétés transnationales". Il évoque également le droit d'auteur en péril. "Il y a des sans-papiers, ils veulent aussi des auteurs sans éuvre. L'AMI n'est pas fatal. Il ne faut pas se recroqueviller. Il faut lui dire non. Il y va, nous le répétons depuis beau temps aux Etats généraux de la culture, d'une nouvelle responsabilité publique sociale, éthique et culturelle, touchant aussi au privé. Jules II n'a pas peint la Sixtine." Après que Claude Miller et Bertrand Tavernier eurent apporté leur pierre à la discussion (voir ci-après), c'est au tour de Jean-Jacques Beineix, qui s'insurge "contre la redéfinition des équilibres du monde impliquée dans l'AMI, lequel remet en cause la souveraineté nationale..."
C'est alors le débat avec la salle, d'où viendront maints témoignages et avis intéressants et quelques interventions farfelues. C'est la loi. A la fin, un texte pr"nant platement le maintien de "l'exception culturelle", d'ailleurs rédigé avant la rencontre, est copieusement sifflé. Des cris fusent, assez vite scandés: "Non à l'AMI!"
JEAN-PIERRE LEONARDINI.
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(1) Organisateurs: SACD, SACEM, SCAM, ADAGP, SRF, SNAC, Guilde des scénaristes, Union des scénaristes, ARP, Blic, SPI, USPA, UPF, CSPEFF, ADAMI, SFA, FNSAC, SPEDIDAM.
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