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Jacques Chirac est intervenu solennellement hier devant les caméras pour clarifier la position fran?aise à l'ONU.

Prévu ce soir ou demain, le vote sur le projet de résolution américain pourrait être reporté en fin de semaine. Un recul qui traduit les difficultés de la Maison-Blanche à trouver une majorité au Conseil de sécurité, malgré l'ampleur des pressions.

Colin Powell a sans doute parlé trop vite. Dimanche, le secrétaire d'?tat américain tentait un coup de poker en assurant que le projet de résolution visant à rendre l'attaque de l'Irak légale - sinon légitime - recueillerait les neuf voix sur quinze nécessaires à [url=http://www.buynflticketsonline.com]Cheap NFL Tickets[/url] son adoption au Conseil de sécurité. Hier pourtant, le principal allié des ?tats-Unis, la Grande-Bretagne, s'est dite prête à retravailler le texte en y incluant un calendrier des mesures de désarmement demandées à Bagdad. Autre retouche prévue : la date possible de l'opération guerrière, fixée par Washington au 17 mars, pourrait être retardée.
Le recul du gouvernement de Tony Blair est révélateur : les ?tats-Unis et leurs alliés n'ont pas la partie facile au Conseil de sécurité. Les opposants à une intervention militaire restent très déterminés. Hier soir à la télévision, Jacques Chirac devait affirmer la posture probablement définitive adoptée par la France sur ce dossier. Jusqu'au dernier moment, il avait laissé entendre que Paris pourrait utiliser son droit de veto à une deuxième résolution. Quelques instants auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères avait affirmé la volonté de Moscou d'user, en cas de besoin, du droit de veto.
Du coup, le vote de la résolution voulue par les faucons de la Maison-Blanche, prévu initialement pour cette nuit ou mercredi, pourrait intervenir plus tard dans la semaine, [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]hogan outlet[/url] à la demande de Washington et surtout de Londres. Le gouvernement britannique a absolument besoin [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] d'une majorité à l'ONU [url=http://www.gotprintsigns.com/uggpascher/]ugg pas cher[/url] - même si la résolution est ensuite invalidée par un veto fran?ais ou russe. C'est même, semble-t-il, une question de survie politique pour Tony Blair (voir ci-contre). Si le vote est bien retardé, il s'agira d'un nouveau délai pour d'ultimes [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] manouvres diplomatiques.
Depuis plusieurs semaines déjà, les tractations vont bon train à l'ONU. Chaque camp possède son noyau dur au Conseil de sécurité. Du c?té va-t-en-guerre, les ?tats-Unis sont appuyés par la Grande-Bretagne, l'Espagne et la Bulgarie. Le groupe des pacifistes rassemble lui la France, la Russie, l'Allemagne, et dans une moindre mesure la Chine et la Syrie. [url=http://www.gotprintsigns.com/uggpascher/]bottes ugg pas cher[/url]
Restent donc six pays considérés comme indécis : Angola, Cameroun, Guinée, Pakistan, Mexique et Chili. Tous étaient présentés il y a quelques jours encore comme plut?t favorables à la poursuite des inspections. Rien n'est moins s?r aujourd'hui. Les six ?tats ont été l'objet de toutes les attentions et de toutes les pressions, notamment de la part de Washington.
Pour convaincre son voisin mexicain, la Maison-Blanche a menacé de ne pas signer un accord sur l'immigration capital pour le Mexique. Au Pakistan, Washington a mis en balance son soutien dans la crise l'opposant à l'Inde à propos du Cachemire. La conclusion d'un accord de libre-échange a été le principal argument pour faire basculer un Chili très réticent.
En Afrique, la " diplomatie du carnet de chèques " a prévalu. La Guinée a re?u la promesse d'une hausse de l'aide américaine. En échange de leur soutien, le Cameroun et l'Angola pourraient eux intégrer [url=http://www.msc-sahc.org/moncler.asp]moncler doudoune[/url] l'AGOA (Africa Growth and Opportunity Act), un système de préférence commercial que Washington a rendu inaccessible aux pays nuisant à ses intérêts en matière de politique étrangère. Les problèmes de droits de l'homme qui ont jusqu'alors empêché l'Angola d'adhérer à l'AGOA ne semblent aujourd'hui plus gêner personne à la Maison-Blanche.
Face à ce lobbying agressif et cynique des ?tats-Unis, la réplique de la France a tardé à se mettre en place. Dominique de Villepin a entrepris hier une visite [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] au pas de course des trois pays africains. Premier entretien et première déconvenue : le chef de la diplomatie angolaise, Joao de Miranda, a appelé la communauté internationale à s'organiser " pour voir ce que l'on peut faire après " une guerre jugée " inévitable ".
Le ministre fran?ais des Affaires étrangères se montrait un peu plus confiant avant de se rendre au Cameroun et en Guinée, deux anciennes colonies de la France. Mais Paris sait que, dans ce grand marchandage des voix au Conseil de sécurité, les liens historiques ne suffisent pas. Nul doute que Dominique de Villepin amène dans ses bagages des propositions économiques au moins aussi [url=http://www.hanesmorgan.com]hollister outlet[/url] alléchantes que celles du camp de la guerre. Lequel n'a pas tardé à surenchérir à son tour : la Grande-Bretagne a envoyé hier son secrétaire d'?tat pour l'Afrique sur les pas du ministre fran?ais.
Ces ultimes tractations sont révélatrices de l'importance des enjeux : la décision du Conseil de sécurité sera historique. D'abord, évidemment, parce qu'elle va décider de la paix ou de la guerre dans un pays, l'Irak, à la [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] population déjà largement éprouvée par douze ans d'embargo. Ensuite parce que les opinions publiques [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]outlet hogan[/url] des quinze pays membres, en majorité hostiles à la guerre, sauf aux ?tats-Unis, ne comprendraient pas que leurs dirigeants se soumettent à la volonté de domination unilatérale de Washington. Enfin, parce que l'avenir de l'ONU s'y joue dans une large mesure.
Les menaces américaines de ces dernières semaines placent les Nations unies dans une situation délicate. Si le Conseil de sécurité rejette la résolution défendue par Washington et ses alliés, le risque est grand de voir l'organisation internationale éclater sous la pression des conseillers américains les plus extrémistes, qui souhaitent un outil plus malléable pour gérer les relations internationales. À l'inverse, si l'ONU se rend aux arguments américains, ce sera un coup porté à sa crédibilité et un dangereux renoncement. Les opinions publiques mobilisées depuis de longues semaines ne comprendraient pas que Washington re?oive en fin de compte un blanc-seing.

Paul Falzon
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