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Restent les autres pays. Tous les autres. Le est un exemple de société assez inégalitaire, où l'école, elle, est peu inégalitaire. L' et les pays du sud de l'Europe présentent aussi ce schéma. En revanche, notre voisine, l', conserve une école très inégalitaire alors que les inégalités sociales y sont relativement faibles. Un peu comme la France. Pays relativement peu inégalitaire - gr?ce à la forte redistribution, à l'Etat providence -, où les écarts des performances des élèves ?gés de 15 ans sont très prononcés et très contrastés socialement. Les auteurs montrent comment sous une rhétorique républicaine de l'intégration, elle fonctionne à tous les échelons comme une gare de triage où les perdants sont toujours les mêmes. Les plus défavorisés.
Dans un livre à para?tre le 26 ao?t, intitulé Les Sociétés et leur école (Seuil, 224 p., 18 euros), ils montrent que la plupart des sociétés ont produit des écoles qui ne leur ressemblent guère ; que les systèmes éducatifs vivent leur vie, sans forcément défendre les valeurs des sociétés qui les abritent.
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Les chercheurs montrent qu'à l'exception des pays sociaux-démocrates du nord de l' et des pays de tradition libérale, tous les autres pays relativement riches et socialement comparables vivent un désajustement entre ces institutions. Surtout si l'on s'intéresse au rapport à l'intégration sociale et à l'intégration scolaire. Dans les pays scandinaves en effet, la cohésion sociale est forte aussi bien dans la société que dans l'école, en même temps que les sociétés et leur école sont peu inégalitaires. [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbourparis.php]barbour paris[/url] A l'autre extrême, aux Etats-Unis, l'école et la société sont toutes deux inégalitaires.

Si on exigeait de l'h?pital qu'il nous donne la vie éternelle, il tiendrait la place d'une Eglise et l'on aurait peu de chance de le . Lorsqu'on attend tout de l'école, elle se sacralise [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] et se paralyse à la fois. Revenons à la raison. L'école n'a plus la toute-puissance qu'on pouvait lui du temps de Jules Ferry, qui n'attendait d'ailleurs pas de l'école qu'elle promeuve l'égalité des chances.
Or rien ne dit que la totalité de la formation doit se à l'école. Il serait bon que la formation tout au long de la vie devienne une réalité. Cela détendrait le lien entre emplois et dipl?mes et pourrait à l'école son r?le premier, celui d'éduquer.
Non. Au fil de son histoire, chaque société a construit un rapport très particulier à son école. Il y a les pays où les parents rentrent dans l'école, ceux où le ma?tre fait les élèves, ceux où il fait d'abord un cours... et tous ces modèles culturels [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] sont très enracinés.
Derrière ce livre, on pressent que vous réfutez un peu le concept d'une société de la connaissance ? Ou tout au moins vous posez des limites à l'idée que seule la connaissance apportera un salut à nos sociétés postindustrielles ?

Toutes deux doivent-elles être liées par une relation de confiance ?

La France a une très grande confiance dans [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan[/url] son école. Tellement confiance même qu'elle la charge d'un peu tout et, notamment, de sélectionner les individus, de les , alors qu'on pourrait aussi aux et [url=http://www.mquin.com/gzparis.php]giuseppe zanotti sneakers[/url] à des systèmes de formation moins scolaires d'y ! En définitive, l'emprise du dipl?me est si forte que la mission d'éducation de l'école dispara?t progressivement. Mais si la confiance sociale dans l'école est forte, la confiance des élèves en eux-mêmes est, elle, excessivement faible.

Parce que plus qu'ailleurs on associe le bon dipl?me et le bon . Ce [url=http://www.sdxjxx.sdedu.net/wygkcn_GuestBook.asp]moncler ou[/url] qui ne vaut que pour une partie des élèves et induit un surinvestissement de l'école en termes compétitifs par les familles les plus cultivées. On finit par à l'école pour y décrocher un bon dipl?me avant que d'y pour s' à la connaissance.

Si l'on considère maintenant que les écoles modèlent les sociétés, comment se fait-il que des systèmes éducatifs a priori identiques (tous [url=http://www.louboumaterialistanyc.com]louboutin pas cher[/url] deux inégalitaires ou tous deux égalitaires) produisent des sociétés si [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] différentes ?

Bien s?r, nous sommes pour la connaissance, mais ce que nous craignons, c'est un enfermement dans une logique élitiste. La sortie, chaque année, de près de 150 000 jeunes dépourvus de qualifications, nous scandalise moins que l'idée qu'il faudrait notre système de concours d'entrée dans les grandes écoles et qui pourrait, oh scandale !, "baisser le niveau" de quelques centaines de polytechniciens. Or si notre dépend des élites, il dépend plus encore du niveau de la [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] très grande majorité des élèves qui seront, ouvriers, employés, chargés des à la personne... et qui seront aussi les acteurs d'une vie démocratique. [url=http://www.louboumaterialistanyc.com]louboutin[/url] On peut que les politiques actuelles ne renversent pas ce tropisme élitiste, y compris en proposant aux plus méritants des élèves défavorisés de demain l'élite. Le problème majeur, c'est les autres.
D'autres savent mieux que nous leurs attentes ?

Plus on assigne à l'école des [url=http://www.vill.tabayama.yamanashi.jp/cgi-def/admin/C-002/1110bb/visit/main.pl?PAGE_NUM=1]abercrombie Claude Chirac vis[/url] missions essentielles, plus il est paralysant pour les politiques de s'y .

En dépit de la globalisation, les écoles des pays développés ne se ressemblent donc pas plus qu'hier ?

Nous avons voulu que les effets de l'éducation sur les sociétés s'expliquaient, pour une part, par les fonctions attribuées à l'école. C'est ce que mesure en particulier l'emprise scolaire, c'est-à-dire le r?le joué par les dipl?mes dans la "distribution" des individus au sein de la société.
Comment expliquez-vous le découplage entre notre société et notre école ?

Oui. Prenez les pays de l'Europe du Nord, du Canada ou de l', l'école y est per?ue comme le lieu d'apprentissage de la démocratie, de la formation des individus... C'est une de ses missions premières, elle est claire pour tous.
Pourquoi, en France plus qu'ailleurs, ces inégalités scolaires se transforment-elles presque automatiquement en inégalités sociales ?

re?ues s'envolent. Et au premier rang d'entre elles, c'est l'image d'Epinal d'une adéquation parfaite entre les s et leur école qui s'évanouit. Trois spécialistes de l'école, les sociologues Fran?ois Dubet, Marie-Duru-Bellat et Antoine Vérétout cassent ce mythe tenace qui veut que chaque société ait l'école qu'elle mérite.

Pour son modèle d'élitisme, elle trie ses élèves : les enfants des classes populaires, plus de la moitié de la population, ont dix fois moins de chances d' dans les classes préparatoires que ceux des catégories supérieures qui sont 15 % de la .
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Regroupés dans les "bons établissements", les très bons élèves sont tirés vers [url=http://www.thisoldworkshop.com/index.php/forum/newtopic]moncler Discover The Mysterious Nazca Lines And Book Nazca Hotels[/url] le haut ; regroupés dans les établissements les plus faibles, les moins bons élèves sont, eux, tirés vers le bas. Ce mécanisme a été encore accentué par l'ouverture des dérogations à la carte scolaire depuis 2008. Pour le tout, vient s' une course aux dipl?mes qui accro?t les effets des inégalités sociales sur les inégalités scolaires, les plus favorisés ayant intérêt à une sélection qui leur est si favorable.

La société fran?aise tue donc son école à force de lui en trop ?

Notre école s'est construite sur un modèle d'élitisme pour tous associé à une assez forte ségrégation entre établissements, et au sein d'une société qui s'est fait une "religion" du dipl?me.
Demandez à quoi doit l'école fran?aise, et vous aurez toute une palette de réponses. Y compris l'idée centrale que l'école doit les inégalités de la société. Une théorie de la reproduction sociale par l'école, comme celle de Pierre Bourdieu, n'aurait pas pu le jour ailleurs qu'en France puisqu'on attribue à notre école une fonction de salut ! De salut , [url=http://www.jordanpascherofficiele.com]air jordan[/url] national, économique, culturel... Et quand on attend une action aussi totale, il en résulte que l'on est toujours dé?u et qu'on ne puisse pas à l'école sans cette vocation, et ceux qui s'en tirent le mieux s'insurgent [url=http://www.achbanker.com/hollister.php]hollister[/url] au nom d'un imaginaire national qui serait toujours menacé.

Ce qui rend donc toute réforme impossible ?