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Le second forum social s'est officiellement ouvert hier par une marche dans les rues de Porto [url=http://www.eastscotinvest.co.uk/mulberry.html]mulberry sale[/url] Alegre, capitale de l'?tat du Rio Grande do Sul à l'extrême sud du Brésil, un pays miné par la crise qui aspire à des alternatives politiques et économiques.

De l'un de nos envoyés spéciaux
En un an, les mouvements d'opposition à la mondialisation libérale ont pris une ampleur telle que cette seconde édition du FSM est d'ores et déjà marquée par une participation massive avec des délégations venues du monde entier. Celles venues du continent latino-américain et singulièrement du pays h?te, le Brésil, en constitueront, proximité géographique oblige, l'écrasante majorité. Le sommet se déroule dans un contexte de crise économique aigu?, dans un monde plus que jamais interdépendant. L'acuité de l'effondrement argentin, le projet de Zone de libre échange des Amériques (ZLEA ou ALCA) mettent en évidence les conséquences dramatiques du libéralisme économique débridé des années passées en Amérique latine, alors que les politiques néolibérales continuent toujours d'être appliquées, comme si rien ne se passait.
Ces contradictions n'évitent pas, loin s'en faut, le Brésil, d'où les nombreux participants qu'ils soient maires, élus locaux, responsables politiques ou de mouvements comme les Sans Terre, et beaucoup d'autres se sont donné rendez-vous à Porto Alegre. Toute la vie économique et sociale est secouée par une crise de très grande ampleur. La dette [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] interne du pays représentait fin 2001 près de 50 [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] % du produit intérieur brut (PIB). Cette dette, qui était de 60 milliards de réals en 1995, atteignait alors plus de 350 milliards de [url=http://www.eastscotinvest.co.uk/mulberry.html]mulberry outlet[/url] réals, remboursée chaque année à hauteur de 80 milliards. La dette externe, elle, était de 250 milliards de dollars et le service de la dette de 1989 à 1998 s'élevait à 225 [url=http://www.bankonco.com/hollister.php]hollister france[/url] milliards de dollars. En contrecoup, une pression fiscale énorme s'exerce sur les ?tats du pays, les municipalités, et les Brésiliens qui n'en finissent plus de payer.
Le [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] Brésil conna?t également une terrible crise énergétique et encourt une coupure généralisée de son ravitaillement en électricité après avoir privatisé sur injonction du FMI la plupart de ses entreprises publiques. Pour faire face aux manques d'investissements, le gouvernement fédéral est allé jusqu'à prendre des mesures drastiques, anticonstitutionnelles, comme celle d'imposer à une population asphyxiée une surtaxe, voire la [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] cessation de l'approvisionnement, en cas de dépassement de la consommation en électricité.
La crise pousse de plus en plus de Brésiliens sous le seuil de pauvreté. On estime qu'il y a désormais de 70 à 80 millions de personnes (il y a 165 millions d'habitants au Brésil) vivant avec environ 75 euros par mois et que 35 millions de Brésiliens se débattent dans la [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] misère absolue. Profondément inégalitaire dans ses structures [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] sociales, le Brésil est depuis l'ère coloniale aux mains d'une oligarchie où les grands propriétaires terriens sont tout-puissants concentrant, pour 1 % d'entre eux, 44 % des terres, alors que 53 % des agriculteurs se partagent 3 [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] % de la surface agricole totale et que 12 millions de paysans sont sans terre. Le mécontentement croissant atteint les campagnes et les villes, surtout les grandes mégalopoles comme Sao Paulo ou Rio, avec les sans-terre (MST), les sans-emploi ou les sans-toit excédés par des mesures sociales les mettant sous le joug du modèle néo-libéral.
La capacité de mobilisation d'un mouvement comme celui des sans-terre et le fait qu'il ait ciblé son combat sur l'acquisition de terres occupées " illégalement " est violemment combattue et réprimée par un pouvoir régulièrement éclaboussé par les scandales de corruption. Les fonds alloués aux " assentamentos " (installations de petits paysans sur des lopins de terre) se sont taris. Une tentative de privatisation de la réforme agraire soutenue par la Banque mondiale a, notamment, eu pour effet de ralentir les crédits d'investissement pour la production des " assentamentos ". Ce programme, connu sous le nom de Banque de la terre, obéissant à la seule loi du marché, maintient le problème de l'injuste répartition des terres alors qu'il était censé le résoudre.
Aujourd'hui, les regards se tournent vers les élections présidentielles, qui auront lieu en [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] octobre prochain. Après une forte poussée lors des municipales de novembre 2000, gagnant, notamment, des grandes villes comme Sao Paulo, Recife, et Belem, le Parti des travailleurs (PT) para?t en mesure de faire échec au président centriste [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] sortant, Enrique Cardoso, et un pouvoir discrédité. Lula, dirigeant historique du PT, n'est pas encore candidat déclaré, payant peut-être cher trois échecs successifs. Tarso Genro, qui b?tit sa réputation sur une image de gestionnaire moderne de Porto Alegre, pourrait constituer une candidature alternative à celle de Lula, s'il accepte de passer la main. Les semaines qui viennent le diront.

Bernard Duraud

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